Un pommier dans votre cour (ou plutôt deux!)

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Un pommier dans votre cour
Photo : D. Zakic, Unsplash.
Par Albert Mondor, horticulteur et biologiste.

La culture des arbres et des arbustes fruitiers est actuellement plus populaire que jamais. Certaines personnes hésitent cependant à planter des pommiers dans leur jardin car ces arbres ont la réputation d’exiger beaucoup de soins et des traitements phytosanitaires fréquents.

Il y a plusieurs façons de diminuer la charge de travail nécessaire à l’entretien d’un verger domestique. Tout d’abord, il est possible de choisir des variétés de pommes moins connues que celles généralement commercialisées mais qui sont plus résistantes que ces dernières aux insectes ravageurs et aux maladies. Sélectionnez des cultivars de pommiers bien rustiques et peu sujets aux maladies tels que ‘Freedom’, ‘Liberty’, ‘Macfree’ et ‘Redfree’ qui ont une excellente résistance à la brûlure bactérienne, la rouille et la tavelure.

D’autre part, ‘Fall Red’, ‘Norland’, ‘Parkland’, ‘Rescue’ et ‘September Ruby’ sont des cultivars très robustes qui survivent sans problème aux conditions hivernales rigoureuses qui sévissent en zone 2. Certaines de ces variétés, comme ‘September Ruby’ par exemple, sont cultivées avec succès en Alaska et au Yukon ! Les cultivars ancestraux ‘Alexander’, ‘Jaune Transparente’, ‘Wealthy’ et ‘Wolf River’ ont fait leurs preuves depuis longtemps et peuvent assurément être intégrés dans un verger sans craindre qu’ils soient attaqués par la tavelure.

Deuxièmement, en planifiant et en entretenant votre verger en vous inspirant des principes de permaculture et des techniques d’agriculture biologique cela aura pour effet de diminuer les problèmes culturaux et les interventions nécessaires. Cela signifie non seulement d’utiliser des pesticides à faible impact environnemental et des fertilisants d’origine naturelle comme le compost mais également de planifier votre verger en misant sur une grande diversité d’espèces et de variétés fruitières, en intégrant des plantes à fleurs qui attirent les insectes pollinisateurs et bénéfiques, en évitant de tondre constamment l’herbe au pied des arbres et en réduisant les travaux de taille par exemple.

De plus, comme la majorité des pommiers sont greffés, il est préférable de choisir des porte-greffes adaptés à notre climat nordique menant à la formation d’arbres de petite taille, plus faciles à entretenir et nécessitant moins de taille. L’utilisation de porte-greffes nains (Bud.9, M.9 ou M.26 par exemple) et semi-nains (M.7 ou MM.106 par exemple) ou de cultivars colonnaires permet d’éviter certains problèmes.

Finalement, il faut vous assurer de planter au moins deux pommiers près l’un de l’autre puisque tous les cultivars sont autostériles, c’est-à-dire qu’ils ne produiront pas de fruits s’ils ne sont pollinisés par leur propre pollen.

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