La biodiversité chez soi : Aménagement d’une bande florale pour les oiseaux

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Par Camille Dufresne.

La diversité biologique d’un jardin urbain peut être grandement améliorée par l’aménagement d’une bande florale composée de fleurs indigènes. On peut ainsi recréer les arrangements et les effets qui existent dans la nature et en tirer de nombreux avantages pour la faune locale.

On déterminera l’assemblage de ces fleurs en choisissant une diversité d’espèces qui attireront à la fois les oiseaux et les insectes en leur fournissant abri, site de nidification ou de ponte et une nourriture abondante et variée (nectar, fruits, graines).

Pour attirer des pollinisateurs comme les abeilles, les bourdons et les papillons, l’emplacement doit être ouvert, bien exposé au soleil. Il faut privilégier des espèces parfumées, qui produisent du nectar et du pollen et des formes de fleurs différentes pour accueillir tous les types d’insectes. Leur floraison doit être répartie du printemps à l’automne. (Les mois de floraison sont indiqués entre parenthèses). Voici quelques choix qui ont fait leurs preuves : Ancolie du Canada (5-6), Asclépiades incarnate et commune (7-8), Desmodie du Canada (7-8), Hélénie automnale (7-9), Eupatoires maculée et perfoliée (7-9), Penstemon hirsute (6-7).

Les oiseaux insectivores comme les viréos, bruants et parulines fréquenteront assidûment ces plantes pour y dénicher les larves et chenilles dont ils se nourrissent, eux et leur progéniture. Par exemple, une Mésange à tête noire a besoin de 6 000 à 9 000 chenilles pour élever une nichée.

Le Colibri à gorge rubis quant à lui a de grands besoins en énergie qu’il comble en ingérant chaque jour plus de la moitié de son poids en sucre. Il sera attiré par les fleurs tubulaires de couleurs voyantes (pas seulement le rouge). Épilobe à feuilles étroites (7-9), Impatiente du Cap (7-9), Lobélie du cardinal (8-9), Monarde fistuleuse (7-8), Physostégie de Virginie (7-9).

Les oiseaux granivores comme les roselins, sizerins, geais, tourterelles qui fréquentent les mangeoires apprécieront les espèces qui produisent des graines qui demeurent sur les plants durant l’hiver. Aster de Nouvelle-Angleterre (9-10), Vervaine hastée (7-9) Verge d’or (7-10), Rudbeckies hérissée et laciniée (7-10).

Certains centres de jardinage offrent désormais des plantes indigènes. Dans tous les cas, avant d’acheter ces plantes, il faut s’assurer qu’elles ont été produites dans le respect de normes éthiques strictes quant à leur provenance. Faire quelques recherches sur le Web vous permettra de bien connaître les caractéristiques des indigènes qui vous intéressent.

QUELQUES CONSEILS

• Assurer un certain contrôle sur les espèces plus exubérantes qui peuvent prendre le dessus et nuire aux autres plantes.
• Apprendre à reconnaître les jeunes plants qui se ressèment et effectuer une sélection.
• Ne pas nettoyer l’aménagement à l’automne pour conserver les espèces qui produisent des graines.
• Renoncer aux pesticides.

RESSOURCES

• Pépinière Aiglonindigo
• Liste de plantes mellifères (PDF)
• MOISAN-DE SERRES, Joseph, France BOURGOUIN et Marie-Odile LEBEAU (2014). Guide d’identification et de gestion – Pollinisateurs et plantes mellifères, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec.

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