Votre jardin détruit-il la biodiversité?

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Biodiversité
Photo : Depositphotos.
Par la FSHEQ à partir des informations de Radio-Canada.

Alors que nos jardins sont en repos et que nous planifions déjà les changements à leur apporter, il faut se rappeler que certaines plantes échangées ou vendues font partie des espèces envahissantes et nuisent ainsi aux écosystèmes locaux. Parmi ces plantes, on retrouve, entre autres, la renouée du Japon, la berce du Caucase et la châtaigne d’eau.

DES PLANTES ENVAHISSANTES EN VENTE

Dans une entrevue à Radio-Canada en décembre dernier lors de la COP15 de Montréal sur la biodiversité, le directeur général de la FSHEQ, Pierre Blain, a affirmé que l’échange de plantes envahissantes était un problème. « Oui, ça cause énormément de problèmes parce que les gens ne se renseignent pas avant de planter certaines plantes » a-t-il déclaré. « On va dans des jardineries et, dans certains cas, des plantes considérées envahissantes sont disponibles et on ne nous dit pas comment bien les planter et, surtout, à quel endroit ».

SE MÉFIER D’INTERNET

M. Blain croit que les amateurs doivent se méfier d’Internet où, dit-il, la renouée du Japon, par exemple, est toujours vendue. « Je l’ai vue! On peut l’acheter sur Internet. Il n’y a aucune réglementation! ».

INTERDICTION VS SENSIBILISATION

Le ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune du Québec affirme qu’« il n’y a actuellement aucun règlement ou norme gouvernementale qui régit la vente de plantes exotiques envahissantes dans la province ». Le ministère préconise « une approche de sensibilisation et de prévention par l’entremise de programmes ». Ces programmes sont Je te remplace, Stations de nettoyage d’embarcations et le Programme pour la lutte contre les plantes exotiques envahissantes.

SOCIÉTÉS D’HORTICULTURE : VECTEURS DE CHANGEMENT

La pratique de l’horticulture ne doit pas constituer un problème, mais une solution. Elle ne doit pas contribuer à la destruction de la biodiversité.

À cet égard, les sociétés d’horticulture et d’écologie peuvent être des vecteurs de changement en s’informant et en informant leurs membres et la population d’éviter d’acheter, de planter et d’échanger des plantes considérées envahissantes, ce que plusieurs membres de sociétés d’horticulture font déjà d’ailleurs. Il faut maintenant étendre l’exercice par l’information et la sensibilisation.

« Dans les sociétés d’horticulture, on fait appel à l’apprentissage par les pairs. On a des conférenciers qui sont invités et qui sont spécialisés dans certaines plantes, et ensuite, on a des échanges entre membres et on peut perfectionner nos connaissances » a rappelé M. Blain.

À LIRE ET ÉCOUTER

Un reportage de Karine Mateu de Radio-Canada illustre le problème en prenant l’exemple notamment d’un terrain vacant près du métro L’Assomption à Montréal où la renouée du Japon s’est installée.

ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES 1

À CONSULTER

  • Liste des espèces floristiques exotiques envahissantes considérées prioritaires par le ministère de l’Environnement du Québec (PDF)
  • Les plantes à ne plus utiliser (plantesenvahissantes.org)
1) Source : Ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
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